Vu dans la presse ce mercredi
Rien ne va plus au Mouvement Démocrate de l'Aude (MoDem). L'ex UDF remanié par son président national François Bayrou depuis les dernières élections législatives ne sait plus trop sur quel pied danser. A droite ? À gauche ? À gauche ? À droite ? Au centre ??? Le parti de l'ouverture souhaité par Bayrou a ouvert ses portes à toutes les sensibilités. C'est largement le cas dans l'Aude puisque les adhérents au mouvement sont aujourd'hui, pour moitié, de nouveaux adhérents. Conséquences immédiates : fini les réunions feutrées entre amis avec jamais un mot plus haut qu'un autre. Le président départemental du MoDem, Jean-Louis Bes, en a fait l'amère expérience il y a une dizaine de jours, à l'occasion d'une réunion départementale programmée à Carcassonne. Ce jour-là, des militants sont montés au créneau pour dénoncer l'alliance passée « sans concertation » avec le maire de Carcassonne, par les deux adjoints de l'actuelle majorité municipale, Jean-Louis Bes et Monique Denux, au profit de deux places d'adjoints sur la liste de Gérard Larrat. Allant même jusqu'à brandir la menace d'aller négocier dans le camp d'en face, sur la liste conduite par Jean-Claude Pérez.
Hier, cet épisode houleux a pris une nouvelle tournure. Se recommandant de militants du Mouvement Démocrate, l'ancien directeur de campagne de Monique Denux aux législatives, Claude Pociello, nous a fait parvenir un communiqué dans lequel il est écrit : « à ce jour, au MoDem dans l'Aude, aucun vote ni consultation totale concernant les investitures n'est intervenu, de sorte que toutes les annonces de candidatures ne peuvent être que personnelles et n'impliquent nullement l'octroi, à terme, d'une investiture MoDem ». Ces militants remettent clairement en question l'accord de Carcassonne et vont plus loin en montrant du doigt la légitimité de Jean-Louis Bes : « S'il est vrai que les sortants ont, ici et là, une légitimité qui doit être prise en compte, il reste bien clair que rien n'est arrêté, que nul ne peut se prévaloir d'une quelconque investiture et aucune liste ne peut se prévaloir d'un soutien et encore moins d'une adhésion du MoDem. Aussi, nous souhaitons que soient respectées les décisions du congrès fondateur et demandons une assemblée générale pour décider démocratiquement de la structure du bureau provisoire. Les adhérents et sympathisants peuvent s'exprimer sur notre blog www. Modem11.com ».
Interrogé sur ce qui ressemble f à s'y méprendre à un putsch, Jean-Louis Bes est sorti de sa légendaire attitude consensuelle : « Je m'étonne de la prise de position d'un militant qui aurait pu faire entendre sa position au conseil départemental de vendredi prochain. Moi j'en reste à la convocation de ce conseil, je me garde de toute polémique, mais je regrette que ce geste soit motivé par un problème de place sur la liste Larrat. Monsieur Pociello est adhérent au RPV et espérait une place sur la liste du maire. Au prétexte qu'il n'y sera pas, il veut aller voir si la soupe est meilleure en face, moi je ne mange pas de ce pain-là. J'irai jusqu'au terme de mon mandat, c'est-à-dire après les élections, je ne me laisserai pas faire par quelques grincheux ! »
Voilà qui a le mérite d'être clair et qui promet, ce vendredi, un conseil départemental fort sympathique. À suivre…
Publié le 19 décembre 2007 dans la Dépêche du Midi | Auteur : Serge Gélis"
Adhérents du MoDem de la 3ème Circonscription, que pensez-vous de la demande " Aussi, nous souhaitons que soient respectées les décisions du congrès fondateur et demandons une assemblée générale pour décider démocratiquement de la structure du bureau provisoire."
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