Réaction de François BAYROU à l'allocution du Président de la république

Publié le par René Caunes


Dépêche de l'AFP du 6 Février 2009

François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, a exprimé vendredi sa crainte de "déficits abyssaux", en réaction à l'interview radiotélévisée de Nicolas Sarkozy jeudi soir.

"Tout le discours d'hier soir engage le pays vers des déficits abyssaux", a jugé M. Bayrou dans un communiqué. "Et cela, nous devrions tous avoir le courage de le refuser".

"La suppression de la taxe professionnelle, de la première tranche de l'impôt sur le revenu, la multiplication d'interventions nouvelles et de long terme, tout cela nous entraîne vers une situation catastrophique, de laquelle le pays aura le plus grand mal à sortir", a-t-il estimé.

"En période de crise, on doit choisir des interventions de relance fortes, à condition qu'elles soient ponctuelles et ne créent pas de dégradation durable des finances publiques", a-t-il ajouté.

Pour le député des Pyrénées-Atlantiques, "abandonner les équilibres de long terme pour les effets d'annonce d'une seule émission, ce n'est pas responsable".

Globalement, "il y a eu multiplication d'annonces de sujets de discussion, prévues pour trois à six mois, avec les syndicats, comme s'il s'agissait d'abord de gagner du temps", a-t-il commenté.

Il a aussi relevé des "affirmations grossièrement fausses" concernant la nomination des présidents de l'audiovisuel public, avec "trois contrevérités en trois phrases".

"La nomination en Conseil des ministres, ce n'est pas une nomination du gouvernement, c'est évidemment une nomination du président", a-t-il énuméré.

"L'approbation du CSA, on ne peut pas la présenter comme un rempart alors qu'on vient d'affirmer que l'institution a été pendant des années aux ordres", a-t-il ajouté. "Enfin, il est absolument faux d'affirmer que l'opposition doit donner son accord au parlement : la majorité qualifiée n'est requise que pour un veto, ce qui la rend d'ailleurs totalement hors de portée".

 

Publié dans Finances - Budget

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